Résumé «
Le 13 août 1496, au large du Portugal, le bateau que commande
Christophe Colomb fait naufrage. Le futur amiral vient d’avoir
vingt-cinq ans. Par miracle, il réussit à regagner la côte et trouve
refuge à Lisbonne auprès de son frère cadet, Bartolomé. Lequel exerce la
profession de cartographe. Depuis le début de ce xve siècle, le monde
s’ouvre. Et le Portugal est le moteur principal de cette ouverture. La
Renaissance commence par des expéditions lointaines. Sous l’impulsion
d’Henri le navigateur, des caravelles partent chaque mois pour aller
explorer les côtes de l’Afrique. À Lisbonne, capitale du savoir, se
retrouvent toutes les corporations de la découverte : mathématiciens
savants du ciel, cosmographes, géographes, constructeurs de bateaux et
des outils de navigation… cartographes. Huit années durant, les deux
frères vont travailler ensemble et préparer le voyage auquel Christophe
songe depuis l’adolescence : c’est l’Entreprise des Indes, gagner
Cipango (le Japon) et l’empire du Grand Khan (la Chine). Mais au lieu de
la route habituelle, celle de la soie, vers l’est, on affrontera
l’océan, plein ouest. En 1484, leur projet sera rejeté par le Comité
des Sages qui conseille le Roi Jean II. C’est la raison pour laquelle
Christophe ira tenter sa chance auprès des monarques espagnols, Isabelle
et Ferdinand. Un maître cartographe, un rhinocéros, un fabricant de
veuves, une maîtresse d’école pour les oiseaux, une bécassine, une
prostituée réputée principalement pour la qualité de ses oreilles, Marco
Polo, quelques Dominicains, des chiens dévoreurs d’Indiens, tels sont
quelques-uns des personnages secondaires de ce récit.
Orsenna Erik J’ai
voulu m’attacher à cette période peu connue de l’histoire de la
curiosité humaine. Ce moment où naît une nouvelle liberté en même temps
que se développe l’Inquisition et que les Juifs sont chassés. Ces années
où se conçoit peu à peu l’unité de la planète, préalable à la première
mondialisation, qui ne va plus tarder. Pour ce faire, j’ai osé donner
la parole au jeune frère, Bartolomé. C’est lui qui parle, c’est lui qui
raconte : il est complice, et premier témoin de l’Entreprise depuis ses
tout débuts. C’est aussi lui qui s’interroge : pourquoi, et comment,
cette belle passion de la Découverte s’est-elle changée en génocide des
Indiens ? À quoi sert de découvrir si l’on tue ce et ceux que l’on
découvre ?»
Description:
« Le 13 août 1496, au large du Portugal, le bateau que commande Christophe Colomb fait naufrage. Le futur amiral vient d’avoir vingt-cinq ans. Par miracle, il réussit à regagner la côte et trouve refuge à Lisbonne auprès de son frère cadet, Bartolomé. Lequel exerce la profession de cartographe. Depuis le début de ce xve siècle, le monde s’ouvre. Et le Portugal est le moteur principal de cette ouverture. La Renaissance commence par des expéditions lointaines. Sous l’impulsion d’Henri le navigateur, des caravelles partent chaque mois pour aller explorer les côtes de l’Afrique. À Lisbonne, capitale du savoir, se retrouvent toutes les corporations de la découverte : mathématiciens savants du ciel, cosmographes, géographes, constructeurs de bateaux et des outils de navigation… cartographes. Huit années durant, les deux frères vont travailler ensemble et préparer le voyage auquel Christophe songe depuis l’adolescence : c’est l’Entreprise des Indes, gagner Cipango (le Japon) et l’empire du Grand Khan (la Chine). Mais au lieu de la route habituelle, celle de la soie, vers l’est, on affrontera l’océan, plein ouest.
En 1484, leur projet sera rejeté par le Comité des Sages qui conseille le Roi Jean II. C’est la raison pour laquelle Christophe ira tenter sa chance auprès des monarques espagnols, Isabelle et Ferdinand. Un maître cartographe, un rhinocéros, un fabricant de veuves, une maîtresse d’école pour les oiseaux, une bécassine, une prostituée réputée principalement pour la qualité de ses oreilles, Marco Polo, quelques Dominicains, des chiens dévoreurs d’Indiens, tels sont quelques-uns des personnages secondaires de ce récit.
Orsenna Erik
J’ai voulu m’attacher à cette période peu connue de l’histoire de la curiosité humaine. Ce moment où naît une nouvelle liberté en même temps que se développe l’Inquisition et que les Juifs sont chassés. Ces années où se conçoit peu à peu l’unité de la planète, préalable à la première mondialisation, qui ne va plus tarder.
Pour ce faire, j’ai osé donner la parole au jeune frère, Bartolomé. C’est lui qui parle, c’est lui qui raconte : il est complice, et premier témoin de l’Entreprise depuis ses tout débuts. C’est aussi lui qui s’interroge : pourquoi, et comment, cette belle passion de la Découverte s’est-elle changée en génocide des Indiens ? À quoi sert de découvrir si l’on tue ce et ceux que l’on découvre ?»