Un tramway relie le centre d'une ville méditerranéenne aux villas bourgeoises de la côte, distantes d'une quinzaine de kilomètres. Des enfants s'y bousculent, le temps de rejoindre leur école ; parmi eux, le narrateur, émerveillé par la machinerie fantastique de ce serpent ondoyant. L'écriture, rêveuse, aux couleurs d'aquarelle, est cependant très vite teintée de noir avec l'évocation des mutilés de la guerre 14-18, du statut d'orphelin du narrateur, de la lente agonie de la mère. Le récit bascule alors vers la mort, rendue sensible par les images du narrateur reclus dans sa chambre d'hôpital ; puis, par glissements, vers d'autres scènes, d'autres instantanés, qui vont se surimposer à ceux du tramway.
Dans ce récit d'initiation, mélancolique et mortifère, Claude Simon (prix Nobel de littérature 1985) décrit la lente agonie d'une époque, celle de sa jeunesse catalane, dominée par la figure de sa mère mourante, si tôt perdue. À la manière des peintres cubistes, il juxtapose les scènes nues, silencieuses, presque immobiles, que reflètent les phrases longues et chaotiques, si caractéristiques de la prose simonienne. Claude Simon est aussi l'auteur de La Route des Flandres, Le Jardin des plantes. --Nathalie Gouiffès--Ce texte fait référence à l'édition Relié .
Présentation de l'éditeur
Un tramway relie une ville de province à la plage voisine, distante d'une quinzaine de kilomètres. Aux heures matinales, il fait accessoirement office de ramassage scolaire. Ses allées et venues d'un terminus à l'autre entre les ondulations des vignes ponctuent le cours des vies, avec leurs menus ou cruels événements. Les lieux où se déroule l'action sont principalement le bord de mer, une maison de campagne, la ville qui peu à peu se modernise, un court de tennis. Dans sa fragilité, la vie s'acharne par ailleurs à poursuivre son cours à travers les dédales des couloirs et des pavillons d'un hôpital, et d'infimes coïncidences amènent parfois les deux trajets à se confondre.
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Un tramway relie le centre d'une ville méditerranéenne aux villas bourgeoises de la côte, distantes d'une quinzaine de kilomètres. Des enfants s'y bousculent, le temps de rejoindre leur école ; parmi eux, le narrateur, émerveillé par la machinerie fantastique de ce serpent ondoyant. L'écriture, rêveuse, aux couleurs d'aquarelle, est cependant très vite teintée de noir avec l'évocation des mutilés de la guerre 14-18, du statut d'orphelin du narrateur, de la lente agonie de la mère. Le récit bascule alors vers la mort, rendue sensible par les images du narrateur reclus dans sa chambre d'hôpital ; puis, par glissements, vers d'autres scènes, d'autres instantanés, qui vont se surimposer à ceux du tramway.
Dans ce récit d'initiation, mélancolique et mortifère, Claude Simon (prix Nobel de littérature 1985) décrit la lente agonie d'une époque, celle de sa jeunesse catalane, dominée par la figure de sa mère mourante, si tôt perdue. À la manière des peintres cubistes, il juxtapose les scènes nues, silencieuses, presque immobiles, que reflètent les phrases longues et chaotiques, si caractéristiques de la prose simonienne. Claude Simon est aussi l'auteur de La Route des Flandres, Le Jardin des plantes. --Nathalie Gouiffès --Ce texte fait référence à l'édition Relié .
Présentation de l'éditeur
Un tramway relie une ville de province à la plage voisine, distante d'une quinzaine de kilomètres. Aux heures matinales, il fait accessoirement office de ramassage scolaire. Ses allées et venues d'un terminus à l'autre entre les ondulations des vignes ponctuent le cours des vies, avec leurs menus ou cruels événements. Les lieux où se déroule l'action sont principalement le bord de mer, une maison de campagne, la ville qui peu à peu se modernise, un court de tennis. Dans sa fragilité, la vie s'acharne par ailleurs à poursuivre son cours à travers les dédales des couloirs et des pavillons d'un hôpital, et d'infimes coïncidences amènent parfois les deux trajets à se confondre.