Lorsque j'étais une oeuvre d'art

Schmitt, Eric-Emmanuel

Language: English

Publisher: Le Livre de Poche

Published: Feb 21, 2012

Description:

Éric-Emmanuel Schmitt est encore jeune et il a déjà beaucoup écrit. Des récits, des romans, des essais, du théâtre surtout ; certaines de ses pièces Le Libertin ou Variations énigmatiques ont connu la faveur des critiques et la clameur du public. Dans son nouveau roman Lorsque j'étais une œuvre d'art, on retrouve le style désormais familier de Schmitt qui distille un savant mélange de brio intellectuel et d'aisance stylistique. Il montre ici combien le problème de la liberté humaine – qu'est-ce qu'une conscience au fond ? – le préoccupe. Un homme désespéré souscrit un pacte très faustien avec un artiste démoniaque. Tu me donnes ta vie, en échange je lui donnerai un sens puisque aujourd'hui elle n'en a pas. Le candidat au suicide devient donc un objet dans les mains de l'artiste qui décide d'en faire l'œuvre d'art la plus étonnante et la plus parachevée au monde, à savoir Adam bis, une statue qui possèderait le mérite et la supériorité incontestables d'être vivante. Succès garanti. Adam bis devient plus célèbre que La Joconde. Mais qu'on le prive de sa liberté et du droit à la conscience, et tout de suite l'homme commence à résister. Un peu cette fois-ci à la façon de Frankenstein, la créature décide d'échapper à son créateur afin de reconquérir sa liberté perdue.

Parfois Schmitt singe Sartre. Chaque propos s'en retrouve symboliquement signifiant. Chaque avancée du récit opère une dialectique mûrement réfléchie. Au final, on ne sait plus très bien si on lit un roman ou une dissertation philosophique déguisée en roman. Mais ne soyons pas féroces. Après tout, le roman à thèse est un genre honorable et Éric-Emmanuel Schmitt est un des derniers à agir pour sa survivance. Denis Gombert

Présentation de l'éditeur

Parce qu’il se sent médiocre et inexistant, un jeune homme va se suicider quand un artiste mégalomane suspend son geste. Il lui propose d’acheter son âme et son corps pour en faire une sculpture vivante, sublime ou monstrueuse, et une marchandise planétaire. Le désespéré accepte le pacte et l’opération, se laisse déshumaniser, et exposer aux yeux des foules, sous le nom d’Adam-bis. Mais peut-il abdiquer entièrement son humanité ? Grâce à l’amour d’une jeune-femme, « l’œuvre d’art » tente alors de sortir de l’emprise de son créateur et de retrouver sa conscience perdue. Cette fable excentrique, inquiétante et comique nous entraîne dans un monde rongé par le narcissisme, le culte du simulacre et de l’apparence, le totalitarisme de l’image : le nôtre.