L'ouverture des archives russes, il y a dix ans, permet de
porter un regard neuf sur les grands personnages de l'histoire soviétique, à
commencer bien sûr par Staline, l'une des figures les plus énigmatiques de
l'histoire du XXe siècle.
Comprendre l'homme des épurations politiques et physiques,
des procès truqués, des millions de morts au cours de la famine de 1932-1933,
de la déportation d'une quinzaine de peuples, du Goulag, de la guerre froide,
c'est aussi reprendre sous un autre angle la question de l'« œuvre noire » du
communisme. Qu'aurait-il été, ce communisme, s'il n'avait eu à sa tête un
Géorgien à l'enfance miséreuse et battu par un père alcoolique, sauvé par une
éducation religieuse et rigoriste chez les pères orthodoxes ? Le parcours de
cet ancien séminariste de Tiflis qui, une fois au pouvoir, s'est acharné à
pourchasser et massacrer les communistes en URSS et de par le monde, est
fascinant. Comment cet homme peu doué pour l'idéologie a-t-il petit à petit
tissé sa toile dans l'appareil ? Par quel étrange paradoxe a-t-il repris à son
compte des méthodes et des exactions dont il avait été le témoin ou la victime
sous le régime du tsar au début de son engagement politique ?
La biographie que nous propose Jean-Jacques Marie, extrêmement
documentée et nourrie à des sources jusqu'ici inaccessibles, s'inscrit dans la
meilleure tradition narrative, celle qui capte l'attention du lecteur par la
précision du mot et la rigueur de la construction.
Jean-Jacques Marie est l'un des meilleurs spécialistes
français de l'ex-URSS. Depuis Les Paroles qui ébranlèrent le monde (1968), il a
consacré diverses études à l'histoire du communisme, et notamment à Trotsky
(1985), aux peuples déportés d'Union soviétique (1996) et au Goulag (1999).
Description:
L'ouverture des archives russes, il y a dix ans, permet de porter un regard neuf sur les grands personnages de l'histoire soviétique, à commencer bien sûr par Staline, l'une des figures les plus énigmatiques de l'histoire du XXe siècle.
Comprendre l'homme des épurations politiques et physiques, des procès truqués, des millions de morts au cours de la famine de 1932-1933, de la déportation d'une quinzaine de peuples, du Goulag, de la guerre froide, c'est aussi reprendre sous un autre angle la question de l'« œuvre noire » du communisme. Qu'aurait-il été, ce communisme, s'il n'avait eu à sa tête un Géorgien à l'enfance miséreuse et battu par un père alcoolique, sauvé par une éducation religieuse et rigoriste chez les pères orthodoxes ? Le parcours de cet ancien séminariste de Tiflis qui, une fois au pouvoir, s'est acharné à pourchasser et massacrer les communistes en URSS et de par le monde, est fascinant. Comment cet homme peu doué pour l'idéologie a-t-il petit à petit tissé sa toile dans l'appareil ? Par quel étrange paradoxe a-t-il repris à son compte des méthodes et des exactions dont il avait été le témoin ou la victime sous le régime du tsar au début de son engagement politique ?
La biographie que nous propose Jean-Jacques Marie, extrêmement documentée et nourrie à des sources jusqu'ici inaccessibles, s'inscrit dans la meilleure tradition narrative, celle qui capte l'attention du lecteur par la précision du mot et la rigueur de la construction.
Jean-Jacques Marie est l'un des meilleurs spécialistes français de l'ex-URSS. Depuis Les Paroles qui ébranlèrent le monde (1968), il a consacré diverses études à l'histoire du communisme, et notamment à Trotsky (1985), aux peuples déportés d'Union soviétique (1996) et au Goulag (1999).